Histoire de l'île de Skye

Souvenirs de Skye : l'écho celtique dans la brume

Femme sur l'île de Skye

Après mon expérience à Saint-Jacques-de-Compostelle et ma curiosité grandissante pour le patrimoine celtique, j'ai entrepris un voyage vers le nord. D'abord en Écosse, puis en Irlande… et enfin, vers une petite île dont j'avais entendu parler il y a longtemps : l'île de Skye.

Je suis arrivé accompagné d'un ami, mais aussi en quête personnelle. J'avais besoin d'explorer d'autres chemins, d'errer sans but, d'observer sans hâte.

En réalité, ce voyage en Irlande avait aussi une signification personnelle, en raison de mes racines irlandaises du comté de Mayo, en tant que descendante de ceux qui sont partis un jour, laissant derrière eux les montagnes imposantes, les plages dorées, les baies qui révèlent d'anciens secrets. Une Italo-Irlandaise en quête de son histoire.

C'est peut-être pour cela qu'à mon arrivée en Écosse, quelque chose en moi a reconnu ce que j'ai vu : les cornemuses, le vent, les pierres couvertes de mousse. Et les histoires, toujours les histoires.

Nous sommes arrivés à Skye par un après-midi de printemps. Le vent était froid, mais doux, et la brume flottait au-dessus du sol comme si elle caressait les routes. Tout était silencieux, non pas de ce silence qui trouble, mais plutôt de ce silence qui invite à écouter ce qui se cache en nous.

Dès le premier jour, j'ai ressenti un écho familier. C'était comme si quelque chose que j'avais entendu en Galice me parlait à nouveau ici : une douce musique provenant d'une vieille radio, ou peut-être de l'air lui-même, avec ce mélange de cornemuses et de cordes qui semblait venir du cœur de la terre.

Il n'y a peut-être pas de sorcières, me suis-je dit, mais il doit bien y avoir des histoires. On m'a raconté que de vieilles légendes survivaient encore sur l'île, celles de jeunes filles transformées en phoques, de pierres qui chantent si on leur parle respectueusement, de bateaux fantômes dans le brouillard. Et je les ai toutes crues.

Un matin, nous sommes entrés dans une petite boutique de textile. Elle ne semblait rien avoir de spécial, mais la propriétaire – une femme aimable au visage buriné et aux yeux brillants – était aussi heureuse de nous voir que si nous étions des visiteurs bienvenus. Elle m'a aidée à choisir une écharpe ornée d'un ancien tartan de clan. Je savais pertinemment que ce n'était pas la mienne. Je suis irlandaise, madame, me suis-je dit. Mais je l'ai acceptée comme un prêt symbolique, comme quelqu'un qui porte l'histoire d'autrui pendant un temps pour se protéger du vent.

La mélodie que nous entendîmes cet après-midi-là dans un pub était quelque peu mélancolique, mais apaisante. Elle flottait dans la brume comme si elle savait que sur cette île, le silence aussi a un langage.

Les journées à Skye s'écoulèrent avec la sérénité que j'étais venue chercher. Rien n'était urgent. Le vent rythmait les promenades, et le soleil, lorsqu'il apparaissait, était un événement en soi. Je n'avais besoin de rien d'autre.

Chaque matinée commençait par un petit-déjeuner à l'auberge : pain d'avoine encore chaud, beurre crémeux et confiture de mûres maison. Un thé fort et chaud nous réchauffait tandis que nous regardions les agneaux s'agiter dans l'herbe épaisse et humide par la fenêtre.

Parfois il pleuvait. Parfois non. Et cela n'avait aucune importance.

Nous nous laissions guider tout au long de la journée, à pied ou dans le petit bus local, qui passait comme s'il n'était là que pour nous. Le déjeuner pouvait se composer d'une soupe fumante aux poireaux et pommes de terre, ou d'un poisson fraîchement pêché par un batelier silencieux. Les dîners étaient toujours réconfortants : ragoût d'agneau, haggis avec purée, et cette tarte à la rhubarbe légèrement acidulée, qui semblait raconter une histoire d'enfance à chaque bouchée.

La beauté ne résidait pas dans le spectaculaire, mais dans la simplicité : la fumée s'élevant d'une cheminée lointaine, un mouton s'approchant sans crainte, la douce texture d'une écharpe contre votre peau, ou la façon dont les gens vous regardaient dans les yeux et vous disaient bonjour.

Je n'ai écrit aucune histoire sur Skye. Mais je suis revenu avec le sentiment d'en avoir vécu une.

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